Rêve ou réalité

Mon père disait de moi, Guy réalise ses rêves de la veille, aussi surement que le jour se lève.

Je lui dédie cette page.

En 1983, un lundi matin, j'arrive au Kenya. J'ai 25 ans. 

Un de mes rêves lorsque j'étais adolescent était de partir sur la Corne Africaine. Je trouvais cette vaste région sauvage à souhait.

Cette opportunité est venue par mon travail au moment ou je n'espérais plus.

Le directeur technique du projet Kenya en place à Nairobi vient de se faire virer, et je suis le 1er sur la liste de départ. 

Dans ma boite, le 1er sur la liste ne signifie pas être en odeur de sainteté.

En effet, après l'article qui a été publié dans le journal de ma boite à la suite du survey organisé en grande pompe au Kenya, sur le projet "North Est Kenyan", le bilan était plutôt négatif.  

L'article ne parlait que des problèmes rencontrés, comme la malaria, les conflits tribaux et leurs victimes collatérales, l'état des pistes, la chaleur insupportable et j'en passe, la liste des prétendants avait fondue comme peau de chagrin.

En fait au début des années 1980 j’avais été embauché pour partir au Kenya.

A la lecture de cet article, qui m'est tombé par hasard entre les mains, une petite voix m'a dit, "C'est là la Corne Africaine, Fonce, vas y». 

Après un projet pour la conférence Franco-africaine de 1982 au  Zaïre, j'étais tranquillement en mission sur l'Ile de Jersey. 

Les soirées bien remplies dans les Pubs, aussi remplies que peuvent l'être une pinte de Guinness et toutes celles qui suivent, avec une équipe de Breton dont j'étais le chef, à qui j'expliquais le planning du lendemain entre 2 Guinness. 

Une mission sympa. Le projet avançait si bien que notre client le jour et amis le soir, ne voulait plus nous laisser partir.

Sauf qu'un vendredi en début d'après midi, le téléphone sonne et mon chef me demande de partir au Kenya en urgence.  

Comme je l'ai dit le chef technique déjà en place avait truandé une fois de trop et le projet avançait moins vite qu'une tortue qui prenait son temps. 

Le client était fou et le responsable administratif de ma boite sur place l'était aussi  et appelait à l'aide (help en anglais).

Je prends donc en cata, un vieux coucou bimoteur pour Paris dans la foulée. 

Je passe au bureau ou j'avais déjà laissé un 2ème passeport, avec mon visa fait en urgence et mon billet d'avion Paris Nairobi (Open pour le retour) et avec un départ pour le dimanche soir.

Vendredi soir je suis chez moi à Bayonne prendre quelques affaires et dire bonjour et au revoir par la même occasion aux parents et amis. Le dimanche soir je prends l'avion pour Nairobi. 

La mission c'est terminée 6 ans après.


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La beauté du Kenya est sans égale. 


Je ne parlerai pas de mon travail,  puisque de ce point de vue, il n'est qu'un support pour l'un de mes rêves qui se réalise. 


Les conditions étaient dures et je les rendais extrêmes pour un sentir toute la beauté qui pouvait s'en dégager.



Seul un taré comme moi (et aussi mon copain Thierry) pouvait aimer ça. 

Dans le Bush de la Somalie Kenyane, la "Romantic Somali" comme l'appelait les Anglais, je dormais à la belle étoile, et un matin une petite voix vient me dire "Il faut mettre sur pellicule ce que tu vois. Fais un film sur ce peuple de Nomade qui t'attire." 


Photo Guy Rus

"Ces convois de chameaux et bétails dont tu es le témoin, ces femmes habillées de milles couleurs,  te disent viens avec nous, partage notre vie et nous te raconterons des histoires que tu ne trouveras même pas dans les contes de vos grands narrateurs écrits pour vous faire rêver".


Photo Guy Rus: Termitière rgion El Walk



Photo Guy Rus: Termitière région Ramu

Je devais attendre, m'imprégner de cette magie environnante qui m'enivrai, me faire accepter, parler leur langue, préparer le terrain et connaître leurs coutumes avant de commencer mon film.


Mais comme je ne voulais pas prendre le risque d'être pris en flagrant délit un peu trop vite, être mis en prison ou d'être retrouvé dans un Bouille-bouille (Bar local) avec une balle dans la tête, comme c'est coutume dans ces pays pour ceux qui sont trop curieux, j'ai attendu la fin de ma mission en 1989, pour m'exécuter.


Ceci rêvé et enfin prêt à être mis en œuvre vers la fin de ma mission de 1983 à 1989, je suis rentré en France en vacances pour acheter une caméra  16mm (une Bolex) et 4 heures de films 16mm en  positif. Je n'avais jamais filmé avant en 16mm. 


Voilà le préambule qui me conduit en décembre 1989 à organiser mon départ pour partir aux confins du Nord Est Kenyan vers la frontière Somalien & Ethiopien.


Beauté du Kenya

Photo Guy Rus Parc Ambosseli


    

Kenya 1989: Histoire du tournage d'un film documentaire "Pastoral Adaptation : Les Nomades Somalis "
 
Je vous présente le Making off de mon film
sur la vie des Somalis du Kenya.

J'ai présenté ce Film documentaire au
Muséum National d'Histoire Naturelle
de Paris en 1990.

Par la suite ce film a servi de base
de recherche pour les chercheurs du:

- Département Histoire de la Terre
sous la direction de Henri-Jean Schubnel.

et du:
- Conservatoire botanique
sous la direction de Jacques Barrau.

Invitation au voyage
au travers
du Nord-Est Kenyan.
 
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