De la Mosqué qui ne se trouve pas très loin de la prison, l’Iman invite les fidelles à la prière du matin.
L’ascari arriva un peu après le levé du jour pour me faire sortir. Ali mattendait avec les baggages.
L'ascari me demandait de le suivre chez le Capitaine qui voulait me parler.
Je le retrouvais chez lui, pret à partir à Mandera ou il est attendu sur place pour la célébration de l'anniversaire des 10 de pouvoir du Président Kenyan Moï.
Il nous invita à partager son petit déjeuné.
Son employé de maison nous apporta du thé au lait mélangé avec du clou de giroffe, des chapatit et du miel d'accacia.
Le Capitaine me fit la morale en me disant que ce n’était pas bien de rendre visite le soir à des femmes mariées.
Il me donnait les recommandations d'usages.
Il me faisant comprendre que j’ai eu beaucoup de chance de tomber sur lui la veille.
Un autre que lui n’aurai peut être pas essayé de comprendre le fond de l’histoire et aurait pu faire du zèle.
En effet, je n'étais pas accusé d'une petite affaire. J'étais accusé d'avoir essayé de tuer le mari de Fatuma et que je vendais des armes aux Chiftas.
Si je n’avais pas eu à faire au Capitaine, peut êtres que cela aurait été mes cris, poussés sous la torture, qui auraient accompagnés le sommeil de quelques prisonniers paisibles.
Comme je n'avais rien à avouer celà aurait pu durer longtemps. Alors adieu mon film ou peut être tous simplement adieu Guy.
Quand le chauffeur frappa pour annoncer que la Land Rover était prête pour partir à Mandera, j’en profitais de demander au Capitaine s’il pouvait nous prendre avec lui et nous déposer à Ramu qui est sur le chemin de Mandera.
Je pretexais que mon 4x4 était en panne, ce qui est chose courante dans ces régions et que j’étais en mission Télécom à Ramu.
Ali savait très bien que ma voiture n’était pas en panne et compris le stratagème. Il en rajouta en disant qu’il devait voir son pére qui était un ami de la famille du Capitaine.
Le Capitaine accepta.
Nous avions juste eu le temps de finir le thé et les chapatis accompagnés du miel d’accacia, pendant que l'ascari mit nos baggages dans le coffre de la land.
Nous partions mais cette fois entre de bonnes mains.
En effet nos compagnons de voyage étaient le district Officer, le Capitaine et d’autres personnalités locales.
Nous avons passé au total 4 barrages Militaires hautement gardés, avec une queue inhabituelle pour les véhicules non officiels.
J’ai même reconnu, au passge de l'un des postes, mes collègues Kenyans des Télécoms qui m’avaient facilité la veille, mes passages aux différents postes Militaires.
Les voitures ètaient fouillées méticulesement ce qui provoquait une file de 4x4, de bus et de Camions qui s’allongeait.
Au passage de chaque poste, sans même ralentir ou juste un peu, nous doublions les queues de véhicules.
Comme par magie les barrières se levaient sous notre passage et les militaires se mettaient au garde à vous.
En nous éloignant, les barrières se refermèrent sous un ilot de poussière qui retombait sur les miliatires.
Après 6 heures de routes nous arrivions à Ramu.
Terminus pour moi et Ali et point de départ pour le Bush pour mon film.
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